La semaine du 6 novembre, notre lycée a accueilli une classe de lycéens de Budapest qui apprennent le français et trois de leurs professeurs.
Sur les traces de Rakoczi
Pourquoi cet intérêt hongrois pour notre établissement ? La raison en est le prince hongrois Ferenc II Rakoczi, héros qui, refusant le joug autrichien, a dû s’exiler et a été accueilli par l’Empire ottoman. C’est ainsi qu’il est décédé en 1735 à Tekirdag et inhumé dans la chapelle du lycée Saint-Benoît (alors chapelle de l’Ambassade de France). Pour les jeunes Hongrois, scolarisés dans un lycée qui porte le nom de Rakoczi, et leurs professeurs, ce voyage était donc avant tout une sorte de pèlerinage sur les traces de leur héros national. La visite de la chapelle du lycée a donc été un moment-clé de leur séjour. Dans le même objectif, nos hôtes ont passé une journée à Tekirdag où se trouve la maison de Rakoczi, transformée en musée.
Découverte de la culture turque
Mais les lycéens hongrois ont aussi découvert la culture et l’histoire turques. Accueillis dans les familles de leurs correspondants d’Istanbul, ils ont pu apprécier l’hospitalité turque, la cuisine turque. Nous leur avons fait visiter les lieux phares d’Istanbul, Palais de Topkapi, Mosquée bleue, Sainte-Sophie, le Grand Bazar…
L’hospitalité, ils l’ont également appréciée dans notre lycée. A leur arrivée, un “coin hongrois” les attendait à la médiathèque ainsi que des affiches en hongrois, préparées par nos élèves avec l’aide de leurs professeurs de géographie. A l’initiative de ces derniers, un figuier a également été planté dans le jardin du paradis de notre lycée comme symbole de l’amitié turco-hongroise.
Ensemble, les correspondants turcs et hongrois ont également eu un moment de travail en commun sur leurs langues (le hongrois appartient à la famille des langues ouralo-altaïques, comme le turc, et a gardé des mots de la période ottomane) et sur des dates importantes de l’histoire des deux pays. Ensemble, ils se sont ensuite rendus à l’Institut hongrois où ils ont découvert une exposition sur un héros populaire et l’instrument de musique appelé “cimbalom”.
Une nuit musicale
L’orchestre de notre lycée a également donné un concert un soir en salle Silüet pour les Hongrois, leurs correspondants turcs et leurs parents, avec en particulier, une chanson en hongrois.
Et Atatürk
Nos amis hongrois sont arrivés à une période de commémoration du centenaire de la République turque avec une multiplication des drapeaux partout et étaient présents à Saint-Benoît pendant la cérémonie du 10 novembre. L’ambiance de ferveur qui régnait dans la cour du lycée à la mémoire d’Atatürk les a fortement impressionnés.
Suite en mars
A leur tour, nos élèves se rendront chez leurs correspondants hongrois au mois de mars sur les traces de l’histoire ottomane, nombreuses à Budapest.
Voici le message en turc d’une élève hongroise qui parle turc, ayant vécu quelques années à Istanbul : “Bence Macar öğrencilerden herkes kendini çok iyi hissetti ve Türk öğrencilerin Macaristan’a Martta geleceğini çok bekliyoruz.”
Nous espérons renouveler cette expérience d’échange en 2024, décrété année de l’amitié turco-hongroise.
Galerie
