Durant notre 5ème Festival des sciences, 6 élèves de Lycée 4 scientifique ont travaillé pour mettre au point un atelier sur les Fake News.
Ces élèves ont présenté leur atelier aux classes de préparatoire afin de les mettre en garde sur cette technique de désinformation.
Des élèves acteurs du Projet, les grands expliquent aux plus jeunes des classes préparatoires comment être vigilants.
Qu’est-ce qu’une Fake News ?
C’est une information qui a été écrite pour tromper la personne qui la lit. Les fake news sont des informations fallacieuses, on les nomme aussi « infox ». Elles participent à des tentatives de désinformation via les médias traditionnels ou via les médias sociaux, avec l’intention d’induire le lecteur en erreur.
Certaines ont pour objectif de tromper le lecteur ou d’influencer son opinion sur un sujet particulier. D’autres sont fabriquées de toute pièce avec un titre accrocheur pour augmenter le nombre de visiteurs sur un site.
Pourquoi proposer cet atelier pédagogique à des élèves de préparatoire ?
Cet atelier rentre dans une logique pédagogique actuelle et nécessaire qui permet aux élèves d’aiguiser leur esprit critique mais aussi de prendre conscience qu’il est dangereux d’être acteur de la diffusion d’une information, sans en vérifier au préalable la véracité.
Les élèves de préparatoire sont des adolescents qui vivent « avec et par » les réseaux sociaux, par conséquent ils représentent le public qu’il faut sensibiliser aux dérives des réseaux sociaux. Nous souhaitons former des Citoyens numériques attentifs et vigilants. Ils éviteront ainsi d’être manipulés. Ces ateliers ont été l’occasion de se poser les bonnes questions : d’où vient cette info qui m’interpelle ? Quel but vise-t-elle ? Provient-elle d’une source fiable ? D’un média sérieux, identifié ?
L’atelier s’est déroulé en 3 étapes :
Présentation d’une vidéo ou d’une photographie
Les élèves de L4 ont recherché des supports et les ont présentés aux élèves de préparatoires qui ont été invités à commenter le document et à répondre à la question : « Pour vous, est-ce que c’est une Fake news ? ».
Les avis étaient partagés et les arguments se basaient sur des détails plutôt graphiques (les couleurs, l’arrière plan…) et sur les émotions que le document a générées. Mais de manière générale, ils ont eu des difficultés à se prononcer car le propre d’une Fake news c’est de susciter des sentiments tels que le dégoût, l’empathie, la peur… qui vont toucher de manière sensiblement différente les adolescents.
Démarche d’investigation encadrée et en petits groupes
Lors de cette étape, les élèves ont été répartis en 2 groupes encadrés par les élèves de L4… occasion de développer des méthodes de recherche permettant d’identifier des informations pertinentes pour répondre à la question “Comment vérifier l’information avant de la partager ?”
Ils se sont interrogés sur la source de l’information, ils ont appris à classer les informations, à les comparer et à mettre en relation plusieurs types de documents. Pour cela, ils ont utilisé des moteurs de recherche.
Discussion sur les conséquences
En classe entière, les élèves de L4 ont encouragé les préparatoires à faire une synthèse de ce qu’ils avaient trouvé et ils se sont aperçus que quel que soit le nombre d’éléments de véracité d’un document, il peut être faux.
« Alors, est-ce que vous auriez partagé cette information ? »
Les élèves ont reconnu qu’il y avait des contenus et des comportements inappropriés et que maintenant ils ont des outils pour ne plus subir l’information. Ce dernier point est primordial, car ils ont pris conscience de leur propre implication dans la diffusion d’une Fake news et qu’il y a toujours des conséquences plus ou moins grave à être acteur de sa diffusion.
Nous remercions Irmak, Nazlı, Nazlı, Aşkın, Beliz et Ruya, les élèves de L4 qui ont organisé et animé cet atelier, car grâce à leur travail, elles ont su éveiller les consciences des élèves de préparatoires quant aux dangers des médias et de l’utilisation des réseaux sociaux.
Impressions des élèves
Idil : « C’était bien, j’ai appris que je ne dois pas croire tout ce que je vois. Je dois vérifier à chaque fois. Ces fake news nous attirent parce que ça nous fait peur, donc on est sensible et on veut la partager avec nos copains.«
Selim : « J’ai appris le nom d’un site, mais je savais ce qu’était une Fake News et j’avais déjà vérifié une photographie.«
Melisa : « Une fake news peut être dangereuse car elle peut faire mal au gens, à la famille… même si on ne fait pas exprès. On était impressionné par les élèves de L4, ils ont bien parlé et ont travaillé pour cet atelier.«
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