Collaboration fructueuse avec 212 Photography Istanbul

Une exposition enchanteresse pour les visiteurs…

Après de longues années, l'église de Saint Benoît a ouvert ses portes au public pour l’exposition intitulée ‘‘Rêves floraux’’ réalisée dans le cadre du festival ‘‘212 Photography Istanbul’’ et a accueilli pour la première fois de grands noms de la création contemporaine. Cette collaboration inédite a permis à nos élèves de découvrir divers domaines de l’art de la photographie et de participer à l’atelier ‘‘ Immeubles historiques’’ ; un atelier mis en place spécialement pour les élèves du Lycée Saint Benoît, par l’académicienne Burcu Böcekler, au cours duquel ils ont découvert les histoires et les architectures des immeubles historiques de Beyoğlu. Les élèves de lycée 4 ayant choisi l’option Histoire de l’art ont visité l’exposition et l’équipe de festival les a informés à propos de l’exposition, tandis que l’interprète de notre lycée leur a raconté l’histoire de l’église.

De l’article rédigé par la coordinatrice d’exposition de notre lycée :   

On passe la sécurité de ce lycée privé, puis c’est l’ascension vers le péristyle de briques roses et l’entrée de la crypte , on remarque la lourde porte en métal sur la gauche. Une odeur de fleurs émanant des bougies et bientôt la rétine qui s’adapte à l’obscurité ambiante de cette église construite en 1428. La visite peut commencer.

Pour cette cinquième édition nous avons proposé une sélection d’artistes dans une ambiance florale et mystérieuse. Le public est venu découvrir les photographies lumineuses d’Emma Summerton, l’installation vidéo de Jennifer Steinkamp, la sculpture florale de Yunus Karma ou la pop-up performance de Barış Ergün, où ils ont croisé une foule étonnante et hétéroclite de curieux, dans cet endroit désormais incontournable et qui rejoint la liste des 15 lieux uniques dans lesquels le festival a fait découvrir d’autres aspects de la création contemporaine.

Les artistes : 

En tout début de carrière, Emma Summerton réalise un autoportrait aux fleurs « Ce portrait faisait partie d’une série de photographies consacrées au début d’une histoire d’amour. Il signifie donc beaucoup pour moi », nous dit-elle.

Vingt ans plus tard, l’artiste australienne est devenue l’une des photographes de mode les plus populaires. Pour la série « Artistes du printemps » de Jo Malone London, elle a créé une étude de la nature et de la romance surréelle et amusante. En parlant de sa recherche de fleurs durant le confinement, elle dit avoir entendu parler d’un fleuriste qui cultivait des fleurs un peu plus sauvages et intéressantes. Emma Summerton aime également cueillir des fleurs sauvages dans les rues de Hampstead à Londres, où elle vit : « Il y a ces petits coquelicots jaunes qui poussent près du bureau de poste. Donc oui, j’ai cueilli des fleurs sur la rue. » Cependant, il y en a certaines qui étaient trop précieuses pour être cueillies : « Il y avait un coquelicot qui poussait dans une fissure du béton. Je n’ai pas pu me résoudre à le cueillir. Il me semblait qu’il avait travaillé tellement fort pour vivre à cet endroit ce que je trouvais ça très poétique. On en revient au fait que la nature détient le contrôle. »

Invisible de l’extérieur et pourtant au centre du monument religieux, on retrouvait une installation vidéo sans son de Jennifer Steinkamp intitulée « Daisy chain » (2004), généreusement prêtée par Borusan Contemporary. L’artiste américaine travaille avec la vidéo et les nouveaux médias afin d’explorer des idées sur l’espace architectural, le mouvement et la perception. La réflection des lumières sur l’arc de marbre qui surplombe le cœur de l’église prolonge l’effet des fleurs mouvantes comme si une brise virtuelle soufflait dans l’édifice.

Près du confessional, une sculpture de fleurs jaunes entremêlées de Yunus Karma. Photographié par le célèbre photographe Magnum, Martin Parr, cet autodidacte turc est reconnu comme le premier artiste floral à exposer en Turquie. Dans une récente exposition, ses installations étaient conçues avec des déchets de la construction du nouvel aéroport d’Istanbul et des fleurs durables, afin de sensibiliser au gaspillage et au zéro déchet.

Mercredi 12 Octobre à 18h, l’église était baignée dans une lumière surréelle de roses, de bleus et de violets. C’était  le début remarqué de la pop-up performance de l’artiste turc Barış Ergün. Dans une ambiance radicalement différente mais épousant les formes architecturales de ce monument religieux, les ondes lumineuses et sonores se sont propagées devant un public particulièrement réceptif.

Nous remercions  l’équipe du festival pour  cette collaboration florissante !

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