Dans le cadre du Festival de la Francophonie, nos élèves de Lycée 3 ont eu la chance de travailler durant une semaine entière aux côtés du talentueux illustrateur français Benjamin Bachelier.
Ensemble, ils ont pour projet de "monter" une exposition, "Istan’Bulles", qui présentera les reportages qu’ils ont réalisés sous forme de bande dessinée.
Une première pour nos élèves mais aussi pour Benjamin Bachelier qui a fait le chemin depuis la France et qui a eu la gentillesse de répondre à nos questions au détour d’un atelier !
Bonjour M. Bachelier
Bonjour !
Quel est, selon vous, l’intérêt pédagogique de la résidence artistique « Istan’Bulles » ?
Ce projet artistique permet aux élèves d’observer, de regarder différemment Karaköy, un quartier qu’ils pensent connaître et qu’ils fréquentent tous les jours. Ils s’intéressent aux changements qui s’opèrent dans cet endroit qui leur est familier et dont ils pensent connaître les rues et les bâtiments par cœur.
Et c’est à travers la bande dessinée, mélange de texte et d’image, qu’ils nous font découvrir leur vision de ce quartier…
Contrairement à la photographie, la bande dessinée a pour particularité d’être le résultat d’un choix d’image et d’un point de vue. C’est cette créativité qui nourrit la réflexion.
Pourquoi avoir accepté de travailler avec des élèves d’Istanbul ?
Ma première motivation a été le désir de rencontrer une ville et une culture que je ne connaissais pas. Je souhaitais briser les clichés que l’on se fait d’Istanbul.
Mais je voulais surtout être confronté à des jeunes et à leur regard sur une ville. C’est une richesse incroyable de pouvoir échanger nos idées, nos cultures et, pour moi, de voir les choses avec l’œil d’un élève de 15-16 ans.
Comment réagissent les élèves ?
Les élèves sont très motivés par ce projet. Ils apportent leur propre réflexion sur le quartier de Karaköy, sur le choix des images.
Ils ont bien compris que pour s’exprimer artistiquement, il n’est pas nécessaire de bien dessiner. Il suffit d’être créatif et, surtout, d’oser. C’est la clé du succès.
Et puis, les élèves ne parlent que français… C’est aussi un bon exercice d’expression pour eux !
Le Lycée Saint Benoît accorde une grande importance à l’art et place l’élève au cœur du projet. Selon vous, quels bénéfices peuvent tirer les jeunes de l’enseignement de l’art ?
L’enseignement de l’art est essentiel. En France, malheureusement, cela n’est pas assez développé. L’art, c’est une ouverture sur une autre façon d’enseigner. Quand les élèves de Saint Benoît sortiront de l’école, ce sera cette culture générale qui les distinguera des autres élèves.
Même s’ils ne se destinent pas à une carrière artistique, l’art leur permettra de se nourrir intellectuellement et spirituellement.
Merci M. Bachelier
Merci à vous !
Elèves, parents et amis du Lycée Saint Benoît, nous vous attendons nombreux ! Pour en savoir plus sur Benjamin Bachelier et sur le projet « Istan’Bulles », cliquez ICI.
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