Une enquête criminalistique : une approche ludique des sciences

Les élèves se passionnent pour un Escape Game à visée pédagogique et scientifique

L’équipe pédagogique de Sciences proposait pour ce Festival des Sciences une organisation exceptionnelle dans le cadre d’une activité bien originale et très pédagogique dans laquelle les élèves devenaient les acteurs équipés de leur savoir scientifique.
Quel est l’intérêt pédagogique d’un Escape game inclus dans une enquête criminalistique ?

Un Escape game comme outil au service d’une Enquête criminalistique

Créer un Escape Game à visée pédagogique en nous aidant de tous les outils technologiques nécessaires et le proposer à un public ciblé – les classes de Lycée 3 scientifiques – permet d’aborder des connaissances du programme officiel, de faire des ponts entre les disciplines et de favoriser un travail d’équipe et d’entraide… qui fait défaut dans les jeux vidéo classiques.

Quel est le scénario ?

L’escape game que nous proposons s’adresse à des élèves qui endossent le rôle des enquêteurs de la police scientifique du CSI de Saint Benoît, pour un crime survenu dans une des salle du Pera Palace. Après avoir récupéré tous les indices nécessaires sur le lieu du crime, ils doivent les analyser en laboratoire et trouver le nom du criminel.

Pour pouvoir sortir du laboratoire, une étape supplémentaire consiste à associer et combiner tous les indices afin de produire un code qui, s’il est juste leur permettra de sortir du laboratoire.

Un décor digne d’une véritable salle d’analyses criminalistiques… plus un chronomètre qui égrène le temps qu’il reste pour sortir du laboratoire immergent les élèves dans l’ambiance du jeu.

Quelles sont les principales compétences scientifiques développées dans cet Escape game ?

L’Escape game suit une démarche scientifique complexe qu’il faut résoudre.

Pédagogiquement, les énigmes à résoudre permettent aux participants de développer une réflexion collective qui débouche sur une stratégie se basant sur les connaissances acquises en classe et leur culture générale. Concrètement, les élèves confrontent leurs idées et obligatoirement s’impliquent activement dans la résolution de chaque énigme.

Scientifiquement, l’escape game a l’avantage de proposer des énigmes pluridisciplinaires en biologie, en physique, en chimie et en mathématique, ce qui donne le choix à chaque élève de résoudre des énigmes en fonction de ses propres préférences scientifiques. Le but final est de regrouper les indices découverts lors de chaque énigme et de les transmettre au  professeur – Game Master.

Numériquement, l’Escape game digital combine divers outils à maîtriser, tels que :

  • L’utilisation de la reconnaissance d’images comme avec le QR code : un code-barre qu’il suffit de scanner, avec un smartphone ou une tablette. La lecture déclenche alors sur l’appareil la vidéo du protocole d’expérience à suivre pour trouver la formule chimique d’une solution ou encore en physique pour calculer la masse volumique d’un objet trouvé sur le lieu du crime.
  • L’utilisation de la réalité augmentée/virtuelle: avec des casques les élèves vont pouvoir s’immerger dans le Péra Palace, lieu du crime, et récolter des témoignages audio et vidéo pour compléter leur tableau d’indices. La réalité virtuelle ou augmentée plonge l’élève dans un environnement à 360° qu’il perçoit comme réel et avec lequel il peut interagir.
  • L’utilisation du microscope pour comparer différents indices.
  • L’utilisation du logiciel géogébra d’analyse de données mathématiques, pour déterminer l’heure du crime.

Au final, la satisfaction des élèves !

Pour qu’un escape game soit réussi, il est important aussi de donner la parole aux principaux intervenants pour évaluer correctement si les connaissances scientifiques abordées ont bien été comprises et acquises, et pour pouvoir améliorer le jeu.

Akın : “Les antigènes D pour déterminer le groupe sanguin du criminel, représentent le rhésus + ou -” , notion découverte lors de l’étude du groupe sanguin.

Ceyda : “C’est un bon jeu… il faudrait encore plus d’énigmes à résoudre, pour que cela dure plus longtemps”.

Ceren : “C’était bien de faire une expérience réelle sur le sang”.

Mert : “L’utilisation des microscopes était difficile, mais on a quand même trouvé”.

X